Ouverture d'un atelier/forge traditionnelle

Idee:

Ouvrir un atelier de fer forgé, qui soit en même temps une forge traditionnelle.

Créer plusieurs emplois (artisant+apprentis) pour un artisanat en voie de disparition.

Préserver la culture traditionnelle gabonaise.

Détail du projet:

Alexis Madouma Moukagni, "Moussossi", est un artisan gabonais, Massango, spécialisé dans le travail des métaux. Il est soudeur, et travaille aussi le fer forgé. Sa collaboration avec Tatayo a commencé il y a près de 20 ans, comme réparateur attitré des véhicules de la société de transports T.R.I.P fondé en 1984 par Tatayo... En 2001, suite à l'arrivée d'un(e) génie marin(e).... ils ont ensemble ré-ouvert pour la première fois une forge. Ils ont rassemblé les outils traditionnels, soufflets, enclume... et ré-allumé le feu sacré.

Ouvrir une forge traditionnelle, c'est d'abord pouvoir construire à nouveau, au Gabon, les objets de culte bwitis. Les mayoko (grelots de danse, chevilles et genous) ne sont plus fabriqués que par un artisan à Port-Gentil, et les Kendos (cloche) et couteau de lancers (Mousèle) deviennent difficiles à trouver, alors que le Gabon compte des centaines de temples, et que de nombreux ngangas sont à la recherche des ces objets.
Cet atelier répondra donc à un besoin croissant sur Libreville. Ce sera, en même temps, un atelier de fer forgé, ce qui assurera sa pérennité. Il donnera du travail à Moussossi et sans doute à 2 ou 3 apprentis, et il participera à l'entretien de la culture traditionnelle gabonaise.

Moussossi, au centre lors de la ré-ouverture de la forge en 2001.
A gauche le soufflet traditionnel "retouché", à droite, le joueur de Moungongo

La préservation des cultes bwitis est une manière de conserver, du même coup les connaissances « encyclopédiques » de la forêt et des plantes dont sont actuellement détenteurs les Ngangas du Gabon, sans parler de l'énorme patrimoine culturel que représente les cultes, danses et pratiques des différents bwitis (fang, tsogho, puvi, apindi.... pygmées).

Mircéa Eliade place la forge et le forgeron à la base des cultes chamaniques, et des rituels de guérison, dans toutes les cultures primordiales. Le bwiti n'échappe pas à cette règle.

Reconstruire une forge est une activité symboliquement cardinale pour manifester notre soutien à la culture traditionnelle du Gabon et de l'Afrique Centrale.

Budget:

Devis en cours
Estimation: 800 000 Fcfa (1200 euros)

creation graphique :
Francis Banguet